Nouvelle stratégie de la Police provinciale de l’Ontario pour combattre la pédo-pornographie internationale
La publication en ligne Motherboard consacre un article très bien documenté à ce qui semble être la nouvelle stratégie de la Police provinciale de l’Ontario (OPP) pour conduire des enquêtes complexes sur les crimes commis en ligne. Dans l’affaire en question, l’OPP aurait identifié plus de 7 500 suspects dans une centaine de pays qui échangeraient plus de 1 million de gigabits de données soupçonnées de contenir de la pornographie juvénile. Plutôt que de tenter de faire condamner chaque personne individuellement, avec l’aide assez inégale des services de police locaux des juridictions dans lesquelles résident ces personnes, l’OPP aurait décidé de cibler le centre de données (datacenter) canadien qui héberge ce réseau de partage de fichiers. Cette stratégie assez révolutionnaire de la part d’une organisation policière n’a pas encore donné lieu à des accusations formelles, mais on peut facilement imaginer que l’industrie des hébergeurs et fournisseurs de services d’infonuagique la combattra vigoureusement devant les tribunaux. La saga judiciaire qui devrait en découler risque d’influencer durablement les stratégies d’enquête en cherchant à responsabiliser des acteurs habituellement considérés comme exemptés de tout rôle de régulation.
Ce contenu a été mis à jour le 29 juin 2015 à 10 h 46 min.