Les prostituées new yorkaises préfèrent les Blackberry et Facebook
Le sociologue Sudhir Venkatesh, principalement connu pour son étude sur les gangs de Chicago (abondamment citée dans l’ouvrage Freakonomics), livre dans le magazine Wired les premiers résultats de la recherche qu’il mène depuis une dizaine d’années sur l’évolution de la prostitution dans la ville de New York, et le rôle que la technologie a joué dans la transformation des pratiques associées au commerce du sexe.
On y découvre que 70% des 290 femmes interviewées utilisent des Blackberry (contre 19% de iPhones et 11% d’autres marques de téléphones intelligents). La raison semble être que cet « accessoire » symbolise aux yeux des clients un monde professionnel dénué de drogues et de maladies sexuellement transmissibles, ce qui augmente de manière significative le revenus des travailleuses du sexe.
En termes de démarchage des clients, le site de petites annonces Craigslist est progressivement délaissé au profit de Facebook, qui les avait aidées en 2008 à rentrer en contact avec 25% de leurs clients réguliers (3% seulement pour Craigslist). Les agences d’escortes étaient pour leur part responsables de 31% de l’apport de clientèle régulière, et on peut imaginer que si la tendance s’est maintenue, Facebook génère aujourd’hui plus de contacts que ces officines spécialisées.
Ce contenu a été mis à jour le 9 juillet 2015 à 20 h 03 min.